SI MAMAN ÉTAIT LÀ

Aïssa a un rêve. Revoir sa mère, tuer son père.

Vivre au sein d'une maison ébranlée par de sans cesse chahuts, conflits et coups est une réalité constante pour certains enfants. L'enfance est la période où encore naïf et inconscient de la vie, nous nous permettons certaines pensées et actions moralement jugé et puni à la majorité. Les enfants ne réfléchissent pas, ils agissent. Quand ils sont mécontents ou peinés, ils le montrent entièrement. Certains peuvent même s'avérer très cruels et tranchants. Et c'est justement ces comportements qui grandit les enfants en adolescent puis en adulte.
Dans "Si maman était là", on s'incruste justement dans un morceau de vie d'une adolescente nostalgique de cette enfance qu'elle n'a pas pu vivre complètement, dû aux divers événements familiaux. La perte de sa mère à un jeune âge et ainsi l'absence de soutien et amour maternelle. Mais aussi, l'égoïsme et l'indifférence de son père colérique et hargneux. Une famille mentalement instable où la communication ne règne pas. Le désespoir est un état mental qui comme la peur, la joie ou la colère peut nous pousser à faire des choix déroutants et fatals.
Dans le cas d'Aïssa, son désespoir d'avoir un jour un père aimant et stable la pousse à vouloir le tuer. "Il ne mérite pas de vivre", c'est ce qu'elle dira pour justifier son vœu. En suivant ce contexte psychologique, j'ai voulu aborder le thème du rêve de deux manières. La première étant le rêve, comme le souhait que l'on peut prier ou solliciter par une entité, ou une personne. Mais aussi, le rêve comme le songe pur, l'imaginaire qui se déploie et qui nous transporte dans un univers, un climat différent. C'est pourquoi, je tends à mettre en scène une ambiance paranormale (fantastique),anxiogène avec des gros plans, sombre et glaciale avec des tons bleus.